La maison

Publié le par Titi

Un film de Manuel Poirier. Si, le type qui a fait Western, un fabuleux film qui se passe en Bretagne et que je n’ai donc pas vu, rhô comme si j’avais quelque chose contre les bretons, moi.
Bref c’est avec Sergi Lopez, dépressif à souhait avec un accent echpagnol à couper au couteau, Bruno Salomone pas forcément habitué au contre-emploi on se demande vraiment pourquoi, Barbara Schulz et Bérénice Bejo. Qui ça ? Bérénice Bejo. Et qu’on ne me dise pas, jamais vue, jamais entendu parler. Comme d’hab, j’avais raison. On l’a déjà vue quelque part, c’est elle qui joue la partenaire d’OSS 117. Ah mais oui c’est vrai. Ben tiens.

Donc, on a deux potes. L’un, Sergi Lopez, dépressif en instance de divorce avec 3 enfants en vacances avec leur mère, l’autre, euh ben, c’est Bruno Salomone quoi, qui est en couple avec la fille qui faisait la secrétaire dans la série Avocats & Associés sur France 2 (on a des références ou on ne les a pas n’est-ce pas).
Ils voient une maison en vente par adjudication (aux enchères en gros) car les deux sœurs qui ont hérité de ça doivent payer les dettes de leur père décédé, mais elles n’ont pas envie de se séparer de la maison car elles ont souffert du divorce de leurs parents et de ne pas voir assez leur père et voilà, tellement de regrets sur leur enfance, ça vous chamboule une vie.
Donc Salomone se renseigne sur la baraque auprès du notaire pendant que Sergi Lopez contacte les sœurs, finit par se taper Bérénice Bejo, la benjamine. Salomone abandonne la partie, et laisse Sergi Lopez participer à la vente aux enchères.
Pis je ne raconte pas la fin, parce qu’il faut laisser une part au mystère, à l’imagination, l’incitation au rêve, ce que fait magnifiquement bien Manuel Poirier.
J’aurais pu aussi parler de la sobriété de la réalisation (gros plan, plan moyen, plan large de la maison), des dialogues savoureux et pertinents (« yé vou zé invité dans oune endroit sympathique paské cé mieux qu’oune endroit pas sympathique »), du reportage intrinsèque sur le déroulement d’une vente aux enchères, de la minutie du détail (la sculpture du singe penseur sur la cheminée), des conseils en management prodigués (« bon je sors, j’ai un truc à faire alors tu finis ce que j’étais en train de faire. »), des scènes d’action (l’altercation suite à un accident de voiture), de la musique qui vous pénètre de l’intérieur (je tiens à signaler qu’il y a film qui va sortir dont la BO est de la country allemande, ça vaut le détour), etc …

Néanmoins, je pense que certaines personnes dans la salle n’ont pas été atteintes par la transcendance de ce film.
Je dirais même plus, c’est fort dommage que ce chef d’œuvre ne soit plus distribué que dans une salle de 50 personnes dans toute la Région parisienne lors de sa deuxième semaine d’exploitation.
Moi, j’ai bien ri en tout cas. Je devrais peut-être revoir Atomik Circus …

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