L'égoïsme est-il la clé ?
Ces temps-ci, on voit pas mal Poelvoorde qui nous parle de sa dépression. Moi j'aimais bien Poelvoorde. Sauf que là, il me saoûle. Je ne suis pas sûre que ça soit vraiment thérapeutique de parler de ça à la télé ou à une journaliste de Elle plutôt qu'à son psy.
En outre, nous avons eu une très grande phrase (comme toutes) de Sevan, fils d'Henri Verneuil, qui déclarait récemment être malheureux malgré son train de vie luxueux et qu'il savait que les gens ne pouvaient pas le comprendre.
Et c'est là que je ne suis pas d'accord. Les gens comprennent très bien n'importe quel malheur, aussi difficile soit il à défendre devant tous les malheurs du monde qu'un sentiment dépressif alors qu'on a aucun souci matériel.
Simplement je pense que les gens ont un mécanisme d'auto-défense face aux gens dépressifs. Ils deviennent profondément égoïstes et oublient tout élan de compassion ou de gentillesse.
J'ai été dépressive quand j'étais jeune. Je confirme, on est vite seul. Parce que voir quelqu'un avec une mine de chien battu tous les matins, ça va un jour ou deux mais 6 mois, ça commence à lasser sérieux.
J'ai aussi dans ma grande bonté voulu aider des dépressifs. Il s'avère très régulièrement que le dépressif qui commence à vouloir s'en sortir morde (pas au sens physique) la première personne venue et souvent celle qui a voulu l'aider. Donc on s'en ramasse plein la gueule et ce n'est pas hyper plaisant.
Evidemment, je ne pourrais jamais abandonner des gens que j'estime qui sombreraient dans un profond malheur. Mais en voyant ma réaction face aux interviews successives de Poelvoorde, je me demande si je ne vais pas finir comme la majorité de la race humaine (que je conchie dans toute sa splendeur) à savoir protéger mon frêle bonheur en fermant les yeux devant les malheurs des autres.
Là où je sais que je n'arriverais pas, c'est au stade de certains comme à mon taf, qui par politesse demandent toujours si ça va bien dans ta vie. Et si tu leur annonces un "souci" (et vraiment rien de grave pourtant) ne t'adressent même plus la parole car finalement tout ce qui les intéresse, c'est leur propre vie.
Sont-ils plus sereins comme cela ? L'égoïsme est-il finalement un art de vivre plaisant ? L'altruisme est-il totalement absurde dans notre société actuelle ?
En outre, nous avons eu une très grande phrase (comme toutes) de Sevan, fils d'Henri Verneuil, qui déclarait récemment être malheureux malgré son train de vie luxueux et qu'il savait que les gens ne pouvaient pas le comprendre.
Et c'est là que je ne suis pas d'accord. Les gens comprennent très bien n'importe quel malheur, aussi difficile soit il à défendre devant tous les malheurs du monde qu'un sentiment dépressif alors qu'on a aucun souci matériel.
Simplement je pense que les gens ont un mécanisme d'auto-défense face aux gens dépressifs. Ils deviennent profondément égoïstes et oublient tout élan de compassion ou de gentillesse.
J'ai été dépressive quand j'étais jeune. Je confirme, on est vite seul. Parce que voir quelqu'un avec une mine de chien battu tous les matins, ça va un jour ou deux mais 6 mois, ça commence à lasser sérieux.
J'ai aussi dans ma grande bonté voulu aider des dépressifs. Il s'avère très régulièrement que le dépressif qui commence à vouloir s'en sortir morde (pas au sens physique) la première personne venue et souvent celle qui a voulu l'aider. Donc on s'en ramasse plein la gueule et ce n'est pas hyper plaisant.
Evidemment, je ne pourrais jamais abandonner des gens que j'estime qui sombreraient dans un profond malheur. Mais en voyant ma réaction face aux interviews successives de Poelvoorde, je me demande si je ne vais pas finir comme la majorité de la race humaine (que je conchie dans toute sa splendeur) à savoir protéger mon frêle bonheur en fermant les yeux devant les malheurs des autres.
Là où je sais que je n'arriverais pas, c'est au stade de certains comme à mon taf, qui par politesse demandent toujours si ça va bien dans ta vie. Et si tu leur annonces un "souci" (et vraiment rien de grave pourtant) ne t'adressent même plus la parole car finalement tout ce qui les intéresse, c'est leur propre vie.
Sont-ils plus sereins comme cela ? L'égoïsme est-il finalement un art de vivre plaisant ? L'altruisme est-il totalement absurde dans notre société actuelle ?